Tandis que l’autopartage gagne du terrain dans les entreprises et collectivités, saviez-vous qu’il existe plusieurs modes possibles de ce type de mobilité partagée ? Différentes formes pour différents usages afin de s’adapter aux problématiques de chaque projet de mobilité. Suivez le guide !
L’autopartage en boucle
Le mode historique de l’autopartage ! La forme la plus simple logistiquement. Il s’agit pour l’abonné de réserver un véhicule en ligne, de le récupérer sur une station ou des places de parkings dédiées puis de le restituer au même endroit à son retour. Pas de surprise !
Pour quel usage ? Le modèle en boucle est parfait pour un service d’autopartage en entreprise où les véhicules restent stationnés sur des emplacements précis, en bas des immeubles. Pour le gestionnaire, c’est un moyen parfait de garantir que les véhicules sont toujours à bon port et disponibles pour les collaborateurs si besoin.
L’autopartage en free floating
L’autopartage free floating permet aux usagers de déposer le véhicule, à la fin de la réservation, n’importe où dans une zone géographique délimitée au préalable plutôt que sur un site précis. C’est un modèle particulièrement utilisé dans le B2C, aussi bien pour de l’autopartage que pour de la micro-mobilité (trottinettes, scooters, etc.).
Pour quel usage ? Le free floating peut être adapté pour des structures possédant des sites étendus, et ayant la possibilité de rapatrier les véhicules facilement (convoyeur, jockey, etc.). On le voit bien dans le cas de figure du free floating B2C, le rapatriement des véhicules reste la problématique majeure de ce mode d’autopartage. Il faut donc bien envisager cet aspect de votre projet de mobilité avant de vous lancer dans du free floating ! Sous risque de vous retrouver avec un manque d’accès rapide aux véhicules pour vos collaborateurs. Tout le contraire d’un service d’autopartage en somme.
L’autopartage one-way ou inter-sites
Assez similaire de l’autopartage en boucle, le one-way se différencie surtout du point de vue de la restitution du véhicule. Au lieu d’être obligatoirement ramené sur le site de départ, celui-ci peut être stationné sur plusieurs sites – ou parkings – définis.
En entreprises ou collectivités, on peut appeler ça de l’inter-sites : plusieurs « stations autopartage » sont définies par le client et les abonnés ont la possibilité de se déplacer facilement entre ces lieux.
Pour quel usage ? L’inter-sites est intéressant pour les entreprises ou collectivités dont les équipes sont dispersées entre plusieurs lieux ou qui possèdent un site particulièrement étendu. Un peu moins contraignant au niveau de la logistique que le free floating, il faut néanmoins prendre en compte un certain équilibrage du volume de véhicules par site. L’un ne doit pas être desservi par rapport à un autre ! Chez Mobility Tech Green, l’inter-sites fonctionne avec le mode en prise à la volée. Et ça tombe bien, on en parle juste en dessous. 😉
L’autopartage en prise à la volée
La principale différence du mode d’autopartage en prise à la volée réside dans le parcours d’utilisation du véhicule. En effet, l’abonné n’a pas à réserver un véhicule en ligne en avance.
Lorsqu’il a besoin d’une voiture pour aller voir un client (par exemple !), il peut directement se rendre devant le véhicule en libre-service et le déverrouiller avec son badge ou la clé dématérialisée sur l’application mobile. L’usage du véhicule est alors associé à son compte, et il peut effectuer son trajet de manière habituelle. Un véhicule disponible en prise à la volée est visible grâce à un code couleur sur le lecteur de badges situé sur le pare-brise. Si la LED est verte, il est disponible !
Pour quel usage ? Le mode prise à la volée est parfait pour les collaborateurs ayant des déplacements imprévus. Ils évacuent alors le processus de réservation et peuvent partir directement avec un véhicule disponible. Ce type d’autopartage peut être combiné sur une flotte avec un système en boucle avec réservation. Cela permet de répondre à des usages très différents des collaborateurs. Pour des déplacements réalisés en urgence, et ceux planifiés bien en avance.
L’autopartage
inter-entreprises
On vous en a parlé en septembre dernier dans un article, alors que nous testions cette nouvelle offre chez Moovency, startup hébergée au Village by CA Ille-et-Vilaine.
Il s’agit de décloisonner l’offre d’autopartage professionnel et l’usage de la flotte partagée en la mettant à disposition de plusieurs entités. Ainsi, plusieurs entreprises bénéficient de véhicules mutualisés dans une même flotte, réservent depuis une plateforme unique et profitent d’un service de mobilité complémentaire !
Pour quel usage ? Testé au sein d’un accélérateur, l’autopartage inter-entreprises peut s’appliquer à un ensemble d’écosystèmes d’entreprises. Incubateurs, accélérateurs, pépinières, espaces de coworking ou immeubles de bureau, etc. Ce mode d’autopartage permet aux structures de partager les frais, d’établir des grilles d’abonnement spécifiques par usages et d’améliorer l’accessibilité à leurs sites (on pense notamment aux parkings encombrés).
L’autopartage résidentiel
Apparu depuis quelques années, le concept d’autopartage résidentiel fait de plus en plus son chemin. L’idée est de proposer aux habitants une flotte de véhicules en autopartage, en bas de leur immeuble.
Pour les promoteurs, c’est un moyen de réduire les places de parking nécessaires à la construction dans leur programme, mais aussi de renforcer l’attractivité de ce dernier. Cela rejoint un mode classique d’autopartage en boucle – réservation en ligne et remise en station du véhicule – appliqué à un cas d’usage bien particulier.
Pour quel usage ? Dans des programmes immobiliers urbains, où les places se font rares mais surtout où une démotorisation (ou du moins le renoncement à un second véhicule personnel) est possible. D’ailleurs l’état encourage de plus en plus les promoteurs à diminuer le nombre de places de parking dans leur programme sous condition que celui-ci soit à proximité de transports en commun ou si un mode de mobilité alternatif est proposé.
Et pour vous ? Quel mode choisir ?
Chaque projet de mobilité est unique, on le répète assez souvent chez Mobility Tech Green. Ce sont VOS problématiques, VOTRE contexte géographique et VOS usages qu’il faut prendre en compte pour proposer un service adapté et surtout qui prendra en interne !
C’est pour cela que plusieurs modes d’autopartage peuvent se combiner si besoin. Pas besoin de rester sur un mode en boucle, si certains de vos collaborateurs ont des déplacements plutôt ponctuels et imprévus ! Tout est question d’équilibre entre l’offre et les usages, et nos équipes sont là pour vous accompagner, de la phase de diagnostic à l’évolution sur le long terme du service d’autopartage !