Il fut un temps, pas si lointain, où l’idée même de partager un véhicule aurait semblé absurde. Cette époque se situait dans un contexte où les smartphones et les applications mobiles n’existaient pas. Un passé donc, où il était impossible de trouver des roues disponibles pour aller faire des courses sans sortir de chez soi. Néanmoins aujourd’hui, nous faisons face à de nouvelles problématiques, quelles soient économiques, environnementales ou sociétales. Ainsi, Susan Shaheen, codirectrice du centre de recherches des transports durables à l’université de Californie démontre qu’entre « les assurances, le prix de l’essence, et l’entretien d’un véhicule, un véhicule personnel coûte en moyenne 8776$ annuel tout en restant 90% de son temps à l’arrêt. C’est pour cette raison que les gens se tournent de plus en plus vers des systèmes de transports alternatifs tels que des solutions d’autopartage, les transports en commun ainsi que le covoiturage. Certains étant prêts à échanger leurs clés entres particuliers, passant d’une logique de possession de véhicule, à celle de sa simple utilisation.
Si cela vous semble un peu fou, jetez un coup d’œil à ces 5 raisons :
Le confort
La flexibilité est le paradigme de l’autopartage. Avec un véhicule en libre service, vous pouvez décider de commencer un trajet n’importe quand, qu’il fasse jour ou nuit. Il suffit d’utiliser une application mobile ou internet et de choisir le véhicule le plus près. Ensuite, c’est un jeu d’enfant, vous passez votre carte de membre sur le pare-brise et voilà ! Les portes s’ouvrent. A l’intérieur vous attendent les clés et une carte essence pour faire le plein. A noter que certains services vous demandent de retourner le véhicule à des stations spécifiques. D’autres en revanche, vous permettent de laisser le véhicule à proximité de votre destination dans la limite des zones couvertes par l’entreprise.
Le prix
Les taux sont mesurés en minutes, heures, jours et/ou kilomètres. Au premier abord, les prix pratiqués ne sont pas si attractifs que cela comparés à ceux appliqués chez les loueurs. Néanmoins vous devez garder à l’esprit que vous ne payez que le temps passé derrière le volant. L’entretien, l’essence, l’assurance et le nettoyage et parfois même le parking sont compris dans le prix. Alors faites le calcul ! Si vous souhaitez aller simplement au supermarché, choisissez l’option kilométrique, le chiffre sera en votre faveur. Si vous comptez faire beaucoup d’arrêts, le taux horaire est alors une valeur sure.
Le choix du véhicule
L’autopartage peut être une pratique alternative pour un weekend au ski en famille. Mais économiser n’est pas le seul attrait de cette nouvelle pratique ! En effet, outre les gains intéressants que vous pouvez espérer faire, l’autopartage vous permet d’avoir un accès à des véhicules de standing. A ce titre, Zipcar met à disposition une Mini Cooper 3 portes à ses abonnés. City Roul’ vous permet quand à lui vous permet de profiter d’une Citroën C-Zéro. Ce service vous permet donc d’associer l’utile à l’agréable.
Décongestion des trafics
Les villes et les universités ont été très vite les ambassadeurs de l’autopartage car ce service est un réel outil de décongestion du trafic routier. Chaque voiture en libre service remplace environs 15 véhicules individuels. A noter que cette pratique tend à démocratiser l’utilisation de nouveaux véhicules plus écologiques en termes d’émission de GES et de consommation de carburant. (Et ceci sans compter l’insertion et l’accès à l’hybride et aux véhicules électriques). Enfin, comme chaque membre paie pour chaque trajet effectué, ils semblent plus volontiers à réaliser certains itinéraires en vélo ou en transports en commun. Plus encore, il est démontré scientifiquement que l’autopartage persuade les possesseurs de véhicules d’évoluer vers une logique d’utilisation. Effectivement, sur 6281 foyers ayant participés à un programme d’autopartage en 2008 à l’étude de l’université des centres de transports de Californie, le nombre de véhicules est passé de 2968 à 1507 par foyer suite à cette expérience. Une réduction donc d’environ 50% du parc automobile représenté !
La prochaine évolution
Durant ces dernières années, les services de véhicules en libre service se sont étendus sur un marché toujours plus prometteur : celui des aéroports, où les entreprises de location obtiennent la moitié de leurs revenus annuels. En effet, les aéroports sont remplis de voyageurs entrants en recherche de véhicules, et de voyageurs sortants en quête de parkings. Si vous connectez les deux, la vie semble plus simple et les utilisateurs économisent de l’argent. Flightcar par exemple opère à coté de l’aéroport international de San Francisco et de celui de Boston. Ils offrent le parking, une solution d’autopartage, le lavage du véhicule et l’essence aux utilisateurs. Les prix de Flightcar sont souvent à hauteur de 50% de ceux pratiqués par les loueurs et créées un réel engouement aux Etats-Unis.