Si il y a bien un enseignement qui ressort de la nouvelle étude publiée par Viavoice pour l’Observatoire du Véhicule d’entreprise c’est bien la vague de changement qui touche aujourd’hui la mobilité professionnelle.
En observant les résultats obtenus, auprès de 1003 salariés et 300 décideurs en matière de gestion de flotte, deux ruptures se dessinent aujourd’hui :
- D’une part la volonté de diversifier l’offre de mobilité en entreprise. Le règne sans partage de la voiture de fonction touche t-il à sa fin ?
- D’une autre part, une volonté d’implication plus forte et vertueuse de la part de l’entreprise dans la mise en place de plan de mobilité.
Bien entendu, le véhicule personnel garde une position très forte, mais pour une grande partie des interrogés le véhicule partagé (covoiturage et autopartage) semble l’alternative la plus prometteuse pour l’avenir de la mobilité d’entreprise (64%). Les raisons de cet attrait sont surtout d’ordre économique mais résulte également d’une volonté écologique et d’entraide entre collègues. Elle est suivie de près par le véhicule personnel (48%), les transports en commun (41%) et, fait intéressant, la « carte mobilité » (27%).
Cette dernière proposition met en avant l’attrait grandissant des employés et dirigeants pour la multimodalité. Miser sur la complémentarité des mobilités entre elles, c’est aussi pouvoir s’adapter aux différentes conditions géographiques (grande ou moyenne agglomération, zone rurale…) et ainsi répondre au plus près aux besoins des salariés selon leurs environnements immédiats.
Une implication attendue dans la mobilité des salariés
Le rôle de l’entreprise en tant qu’acteur de mobilité est également primordial aussi bien aux yeux des salariés (67%) que des décideurs (62%). La mise en place obligatoire des Plans de Déplacement d’Entreprise (PDE) pour les structures de plus de 100 salariés au 1er janvier 2018 renforce d’autant plus cette implication de l’entreprise dans la mobilité quotidienne de ses collaborateurs. Cela résulte également de plusieurs mutations : le changement progressif de paradigme entre la possession et le partage (économie collaborative), l’hyperconnectivité et la culture d’un certain bien-être en entreprise.
Ce basculement de modes de mobilité est considéré comme une véritable opportunité pour les entreprises de renforcer leur attractivité en tant qu’employeur (pour 60% des salariés et 58% des décideurs), tout en contribuant au bien-être des employés (67% et 70%) et à leur productivité (51% et 53%).
Ainsi, dépassant la simple sphère de la mobilité d’entreprise, le recul de la voiture individuelle au profit de mobilités partagées annonce un nouvel élan sociétal et économique pour les entreprises, transformant leurs modèles internes au profit de leurs salariés mais aussi de leurs activités.