Depuis quelques années, l’autopartage sur les campus des universités connaît une forte croissance, particulièrement aux Etats-Unis. L’autopartage offre de multiples bénéfices sociaux et environnementaux, attirant ainsi de plus en plus l’intérêt des universités qui mènent désormais des politiques de développement durable. L’autopartage permet aux universités de mettre en place un service de mobilité efficace et durable pour leurs étudiants et leurs personnels ; d’améliorer leur politique de développement durable et de réduire leurs besoins en places de stationnements.
Le 11 août prochain, l’Université d’Arizona inaugurera son service d’autopartage qui sera mis à la disposition aussi bien du personnel de l’université que des étudiants. 6 véhicules hybrides seront dispersés aux points stratégiques du campus. L’Université d’Arizona rejoindra ainsi la centaine d’université nord américaines qui disposent déjà d’un service d’autopartage. Parmi elles, des universités très prestigieuses comme Brown Harvard, Yale ou encore Standford et le MIT. Selon Holly Parker, directrice de la transition énergétique à Yale, « l’autopartage est une façon d’encourager les étudiants à ne pas amener leur voiture sur le campus tout en réduisant l’impact de Yale sur l’environnement. ». En effet, l’autopartage est un mode de transport alternatif à la voiture particulière. Plus économique et plus écologique, il permet de désencombrer les parkings et de réduire l’empreinte carbone des universités. Par ailleurs, il s’agit d’un défi de taille pour les universités nord américaines dont les campus s’étendent sur plusieurs hectares et où des milliers d’étudiants vivent sur le campus. L’université du Michigan, qui s’étend sur 2 800 hectares où 9 700 étudiants vivent dans des résidences universitaires, a relevé le défi de l’autopartage. Dave Miller, Directeur des transports, décrit l’autopartage en 3 mots : « Simple. Efficace. Economique. ». L’Université de Buffalo a également installé un service d’autopartage, accessible au personnel et aux étudiants de l’université. Cette alternative à la voiture personnelle s’inscrit dans le Climate Action Plan, visant à améliorer la durabilité environnementale du campus. A l’université de Buffalo, chaque véhicule en autopartage remplace entre 15 et 20 voitures particulières. De plus, l’autopartage à également créer de l’emploi au niveau local afin de répondre au besoin de personnels pour entretenir les véhicules.
Les universités françaises se mettent elle aussi à l’autopartage. En 2009, l’Université Catholique de Lille a signé un partenariat pour la mise en place d’une station d’autopartage dotée de deux véhicules. En 2011, BEM, école de commerce bordelaise, a mis à la disposition de ses étudiants et de son personnel, ainsi qu’à ceux de Bordeaux V, deux véhicules en autopartage réservable pour une durée allant d’une heure à un weekend. L’Université de Lorraine, l’ENS Cachan ainsi que l’Université Joseph Fourrier à Grenoble proposent également un service d’autopartage. Selon Pierre Kermen, chargé de mission développement durable à l’Université Joseph Fourrier (Grenoble), « l’autopartage répond à un double objectif du Plan Vert : diminuer de 20% les émissions de gaz à effet de serre et réduire notre parc vieillissant de véhicules administratifs. ». L’autopartage semble donc être un mode de transport durable qui répond aussi bien aux besoins des collectivités et des entreprises que des universités !