Nous continuons notre tour des modes d’autopartage avec un modèle qui a fait parler de lui ces dernières années : le free floating ! Derrière cet anglicisme se cache un modèle économique de plus en plus populaire sur le marché de la mobilité. Flexibilité, gain de temps, praticité : l’autopartage en free floating semble avoir tout pour plaire. Quels sont les avantages, mais aussi les limites, de ce mode d’usage de véhicules ?
Le free floating : un peu de contexte
On associe souvent le free floating, ou sans station, aux services de vélos et de micro-mobilités en libre-service. Il faut dire que depuis quelques années ce modèle de services de mobilité a envahi les métropoles, d’abord asiatiques, puis européennes.
À l’heure de la mobilité servicielle, ce mode d’usage se veut être le symbole de la flexibilité et de l’instantanéité.
Mais ce mode d’usage sans station se fait également avec des véhicules motorisés, tels que les scooters et les voitures. Et c’est là que nous pouvons parler de l’autopartage en free floating !
L’autopartage en free floating : comment ça marche ?
➜ « Ce dernier [modèle] permet de prendre et de laisser un véhicule à n’importe quel endroit d’une zone donnée » explique André Malm, analyste chez Berg Insight.
Pour un service d’autopartage en free floating, le scénario est le suivant : une personne a un besoin ponctuel en mobilité et a besoin d’un véhicule dans les minutes à venir. Afin de trouver un véhicule rapidement, il se rend sur une application mobile dédiée qui lui permet de géolocaliser les véhicules disponibles à proximité.
Ces derniers sont généralement facilement reconnaissables grâce une identité de marque prédéfinie. Une fois le véhicule repéré l’utilisateur n’a plus qu’à ouvrir le véhicule. Comment me direz-vous ? Eh bien toujours avec l’application mobile !
Le véhicule est ouvert : l’usager peut récupérer les clés dans son équipement sécurisé puis effectuer son trajet. Une fois sa course effectuée, il peut restituer le véhicule n’importe où dans une zone géographique prédéterminée par le service.
Ainsi avec le free floating, il n’y a pas de stations ou de places de stationnement dédiées aux véhicules en autopartage. L’usager peut trouver les véhicules et les rendre sur n’importe quelle place de parking dans une zone géographique plus ou moins étendue (d’où l’importance de la géolocalisation dans l’expérience utilisateur).
De plus, contrairement à un mode « en boucle », il n’y a pas de notion de réservation anticipée du véhicule. C’est une utilisation idéale pour les imprévus, les courses de dernière minute.
Pourquoi choisir ce mode free floating ?
André Malm précise que « la capacité de pouvoir utiliser un véhicule en autopartage sans devoir au préalable effectuer une réservation rend ce genre d’autopartage très attractif pour les particuliers ».
L’un des grands arguments de l’autopartage en free floating est donc cette liberté donnée au conducteur. Il s’agit d’un mode de transport flexible, accessible sans passer par un processus de réservation. Cela peut être idéal comme nous le disions plus haut pour des urgences ou des rendez-vous imprévus.
La facturation à la minute, sans abonnement, permet aussi une maîtrise plus affinée de son budget de mobilité.
Dans le cadre d’un service d’autopartage professionnel, le free floating est plus limité car il faut garantir de manière permanente un accès facile aux véhicules de service. Néanmoins, l’employeur peut choisir par exemple de délimiter une zone géographique de stationnement si son site est étendu.
Les collaborateurs n’auront plus de contrainte de restitution sur un point précis, parfois éloigné de leur lieu de fonction. Et ils n’auront plus à prévoir à l’avance leur usage du véhicule !
Ainsi le free floating mise avant tout sur la flexibilité et l’immédiateté. Pas de réservation, pas de places de stationnement : c’est une promesse de liberté pour l’utilisateur ! Mais il faut tout de fois garder en tête les besoins des usagers et les contraintes logistiques avant de se lancer dans la mise en place d’un tel service dans sa collectivité ou son entreprise.