Les modes de mobilité alternative, comme le covoiturage, les vélos en libre-service ou encore l’autopartage font déjà partie intégrante de notre quotidien. Aujourd’hui, c’est le monde de l’entreprise qui s’y intéresse fortement pour proposer aux employés une nouvelle manière de se déplacer dans le cadre professionnel.
C’est ce que rend compte le dernier rapport de l’OVE (l’Observatoire du véhicule d’entreprise), une association fondée par BNP Paribas et Arval. Selon celui-ci, un des premiers facteurs de ce basculement est d’ordre générationnel : la voiture de fonction n’est plus un signe de réussite professionnelle, et les jeunes actifs s’intéressent davantage aux services de mobilité que peuvent proposer leur entreprise.
Réglementer en faveur d’une mobilité plus maîtrisée
Plusieurs initiatives lancées par l’Etat favorisent également une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). C’est le cas de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, qui impose à toute entreprise de moins de cent employés d’établir d’ici le 1er janvier 2018 un plan de déplacement d’entreprise incluant notamment du covoiturage. La même loi encourage également l’usage des deux roues avec une réduction d’impôt pour les sociétés mettant à disposition une flotte de vélos ou encore une indemnité kilométrique pour les employés.
Une réflexion devient aujourd’hui primordial, afin de participer à la décongestion des axes routiers tandis que le temps passé dans les embouteillages ne cesse de s’allonger heurtant ainsi la productivité des employés.
Réinventer le trajet travail-domicile grâce au covoiturage et à l’autopartage
Le succès du covoiturage entre particuliers n’est plus à démontrer, notamment sur les longues distances où les usagers, aussi bien du côté conducteur ou passager, trouvent leurs comptes d’un point de vue économique. Les principaux obstacles au covoiturage en entreprises selon Julien Honnard, président et fondateur de Klaxit, restent la distance réduite des trajets et leur inflexibilité ainsi que les horaires variables du conducteur. Pourtant les entreprises mal desservies par les transports en commun pourraient y gagner grâce à cette alternative équivalente en coûts et offrant un certain confort aux usagers.
Une autre alternative à la voiture de fonction est l’autopartage, soit la mise à disposition d’un véhicule partagé pour les employés. Un moyen de mettre fin au fléau des véhicules stationnés 90% du temps et aux frais supplémentaires liés à des voitures peu utilisées. Les économies réalisées grâce à l’autopartage peuvent aller de 7 à 40% selon les entreprises !
Se projeter dans le futur grâce au multimodal et à l’autonomie
Aujourd’hui la question qui se pose est la coordination de toutes ces formes de mobilité alternative (covoiturage, autopartage, vélos…) qui se complètent mais qui interagissent encore trop peu. C’est là où la multimodalité joue un rôle clé.
Déjà amorcée en Europe du Nord, il s’agit de proposer des plateformes uniques rassemblant à portée de clics toutes les mobilités et proposant ainsi aux usagers le parcours optimal, aussi bien en terme de durée que de tarif. Plusieurs acteurs, publics et privés, se positionnent dès à présent sur ce marché très porteur. C’est déjà le cas pour Mobility Tech Green avec sa plateforme e-Colibri offrant aux entreprises et collectivités une offre enrichie de services.
Enfin, au revoir le stress au volant pour aller au boulot lorsque les véhicules autonomes feront partie intégrante de ce parcours particulièrement fatiguant pour les employés. Ils pourront partager l’habitacle avec des collègues se trouvant sur le même itinéraire et ainsi gagner du temps sur des projets ou tout simplement se détendre avant une journée chargée au travail !
Le partage de véhicules et l’usage de services ont gagné du terrain dans la sphère privée durant ces dernières années mais doivent encore trouver leur place dans le milieu de l’entreprise. Néanmoins, l’intérêt pour ces moyens de déplacements alternatifs se multiplient, aidé par un encouragement de la part des pouvoirs publics et un besoin ressenti chez les usagers. La mobilité d’entreprise n’a pas fini de bouger !