En ce mardi 19 septembre s’ouvrent les Assises de la Mobilité, en présence du premier ministre Edouard Philippe et de la ministre des transports, Elisabeth Borne. Le début de trois mois de concertation entre les différents grands acteurs de la mobilité en France afin d’aboutir à un projet de loi début 2018, pour s’adapter à un secteur des transports aujourd’hui en pleine évolution.
Réinventer le modèle de la mobilité en France : voici l’ambition affichée de ces Assises qui auront lieu un peu partout dans le pays à travers des tables rondes, groupes de travail et comités. Pour s’adapter à un marché en pleine mutation mais aussi à de nouveaux usages, repenser les techniques et les politiques publiques est devenu plus que nécessaire.
Au programme : projets d’infrastructures et nouvelles mobilités
Le point d’honneur est mis sur la rénovation et la maintenance des infrastructures de transports mais également sur l’amélioration de la mobilité au quotidien, en mettant avant ce qu’on appelle « nouvelles mobilités ». Le modèle actuel étant considéré comme « à bout de souffle » par plusieurs ONG et associations de transport et de défense de l’environnement, il s’agit de lui redonner de l’élan dans le cadre de la loi sur la transition énergétique et sur la sortie des énergies fossiles.
“Face à ce modèle de transport à bout de souffle, on attend des Assises et du gouvernement qu’ils mettent en oeuvre les engagements pris dans le cadre du plan climat.»
– Lorelei Limousin, responsable des politiques transports au Réseau Action climat France.
Pour rester en cohérence avec le plan climat, présenté en juillet dernier par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, la mobilité devrait par exemple atteindre une « neutralité carbone » d’ici 2050. D’où la nécessité de mettre les choses à plat afin de proposer une stratégie de financement pour réaliser cette transition de manière effective.
Il s’agira également de rassurer les grands acteurs de la mobilité française, qui font face à la mise en pause de grands chantiers, comme la LGV Bordeaux-Toulouse ou encore le canal Seine-Nord Europe.
Miser sur le partage et la multimodalité
Concrètement comment cela se traduirait ? Avec une nouvelle répartition des financements publics et une intégration soutenue des mobilités dîtes « douces », du covoiturage au vélo-partage, en passant par le VTC, l’autopartage ou l’utilisation de réseaux de transports en commun performants et plus écologiques. Dans cette redynamisation de la mobilité au quotidien en France, le numérique jouera bien entendu un rôle pivotal, en accélérant l’accès à l’information pour les usagers et en facilitant la gestion d’une autre part pour les entreprises et administrations.
En résumé, une mobilité plus propre, plus multimodale, plus connectée et partagée. La concertation sera d’ailleurs également ouverte au public grâce à la mise en ligne d’une plateforme numérique où chacun pourra contribuer et faire entendre ses attentes ou besoins en terme de mobilité. Une entrée nécessaire, tandis que les embouteillages persistent et que la question du trajet domicile-travail s’impose dans les entreprises avec la mise en place d’un plan de déplacement d’entreprise.
Illustration de couverture : Visuel pour Go Boston 2030