Dans le cadre d’un Plan de Déplacements Urbains (PDU), tous les acteurs d’un territoire doivent participer aux mesures, pour faire de cette initiative un succès ! Institutions publiques et privées, citoyens mais aussi entreprises peuvent avoir un impact positif sur la politique de transport locale. L’autopartage inter-entreprises représente dans ce contexte une belle opportunité.
Plan de mobilité urbain ?
Après la loi d’orientation sur les transports intérieurs (LOTI) votée en 1982 puis la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE) en 1992, les plans de déplacements urbains (PDU) ont été rendus obligatoires à partir du 1er janvier 2017 dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Ce plan doit être établi sur une période de 5 à 10 ans, puis doit être révisé si besoin.
Ces initiatives ont pour but principal la rationalisation du transport des personnes et marchandises sur un territoire donné. Cette organisation doit se réaliser en parallèle d’une prise en compte de l’environnement. Ainsi, les mesures doivent mettre au maximum en avant des mobilités plus durables, permettant un usage raisonné de l’énergie. Elles concernent :
- l’amélioration de la sécurité routière pour les habitants;
- la réduction de la congestion sur les axes principaux;
- l’encouragement à l’usage des transports en commun et des mobilités douces (vélos, marche à pied…);
- l’aménagement des voiries pour permettre à tous les modes de transports de circuler en sécurité;
- l’optimisation du stationnement sur la voirie et dans les parkings;
- le transport et la livraison de marchandises sur le territoire défini;
- l’incitation pour les entreprises et collectivités à établir un plan de déplacement d’entreprise pour améliorer la mobilité de leurs employés;
C’est en lien avec ce dernier objectif que l’autopartage inter-entreprises peut constituer une réponse plus que pertinente.
Autopartage inter-entreprises : une mutualisation de flotte au service du territoire
En concordance avec la volonté du PDU, une autre forme d’autopartage, cette fois-ci professionnelle, permettrait de répondre à un ensemble de problématiques. Ainsi, dans les zones d’activités au sein de la métropole on peut imaginer la mise en place d’offres d’autopartage inter-entreprises. Plusieurs entreprises (PME, TPE et ETI) peuvent faire bénéficier leurs employés d’une flotte de véhicules mutualisés. Ces derniers seront réservables à la demande. Pour les structures, il s’agit d’optimiser leur budget mobilité tout en améliorant les conditions de circulation dans leurs zones d’activités.
Comment ça marche ?
Les entreprises de la zone d’activités entreprennent de manière commune une analyse des déplacements de leurs collaborateurs. Celle-ci permet de quantifier les besoins. Une fois ce diagnostic réalisé, une flotte de véhicules mutualisés est mis en place sur un site stratégique de la ZA afin de faciliter l’accès au plus grand nombre d’employés.
Accessibles en libre-service, grâce à des équipements embarqués (lecteur de badge, ordinateur de bord…), ces véhicules sont réservables facilement depuis une plateforme en ligne. Celle-ci est commune à toutes les entreprises concernées. Cette flotte partagée permet de limiter les ruptures de service chez certaines structures. Et ainsi de proposer des alternatives aux employés ne disposant pas de véhicules de service !
L’exemple de Rennes Métropole
Le PDU de Rennes Métropole est en cours de validation, après avoir été soumis à une enquête publique durant les mois d’août et de septembre.
Pour l’ensemble des mesures présentées au public lors de la concertation, les quatre enjeux sont clairs :
- Le climat : participer à la réduction de la pollution sur le territoire. Le but visé est une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
- L’accessibilité : répondre au mieux aux besoins croissants en termes de mobilités, dûs à une croissance démographique importante et un développement économique dynamique.
- La priorisation : émettre un plan d’actions pertinent et priorisé. L’objectif est de répondre aux enjeux de pollution, congestion et sécurité. Le tout en prenant en compte les contraintes financières des différents acteurs présents (publics ou privés).
- La territorialisation : analyser les typologies de déplacements sur chaque territoire (centre ville, métropole et périphéries). Puis proposer des offres de mobilités multimodales et alternatives à la voiture individuelle.
Le PDU finalisé sera validé d’ici la fin de l’année. Les mesures seront ensuite déployées progressivement sur le territoire de la métropole. Parmi ces projets, on remarque l’importance des mobilités alternatives et partagées. Le covoiturage fait par exemple l’objet d’une mesure visant à créer 35 kilomètres de voies dédiées à cette mobilité partagée. Mais une autre mobilité a également tout son rôle à jouer côté entreprises : l’autopartage.
En savoir plus sur le PDU de Rennes Métropole
Quels bénéfices de l’autopartage inter-entreprises sur le territoire ?
Dans Rennes Métropole, l’autopartage a déjà un ancrage fort depuis quelques années notamment grâce à la mise en place d’un service destiné aux particuliers. Cette offre de mobilité alternative a ainsi gagné en visibilité et en succès depuis son implémentation.
En effet, plus besoin d’agrandir la flotte d’une entreprise, en rajoutant des véhicules au final très peu utilisés durant la journée. À cet égard, l’autopartage inter-entreprises fournit une réponse plus économique, et logique dans un contexte urbain souvent encombré.
Effectivement, dans la métropole de Rennes, cette mobilité alternative est plus que pertinente. Malgré l’efficacité du réseau de transports en commun (bus, vélos…), certaines zones d’activités sont encore très peu desservies. En conséquence, les employés utilisent leur véhicule personnel. Ce qui pose ensuite de grosses problématiques de stationnement. L’autopartage inter-entreprises peut limiter ces effets néfastes, et permettre en parallèle le dynamisme d’autres mobilités partagées telles que le covoiturage. Un duo gagnant sur tous les fronts !
Tandis que la métropole rennaise prévoit de plus en plus de mesures en faveur de mobilités alternatives et partagées, l’autopartage inter-entreprises a tout son rôle à jouer. Un moyen de rationaliser la mobilité des collaborateurs sur des territoires souvent sujets aux embouteillages. Tout en leur offrant la garantie de trajets plus confortables.