Tandis que le confinement a été prolongé en France jusqu’au 15 avril minimum, on observe de plus en plus de véhicules à l’arrêt. Dans nos centres-villes, à la maison ou dans les entreprises, quelques mesures sont à prendre en compte afin d’assurer l’entretien de son véhicule. Et pour les flottes professionnelles, les enjeux sont d’autant plus importants.
La mise en place massive du télétravail ainsi que les restrictions de déplacements instaurées afin de limiter la propagation du COVID-19 ont poussé de nombreuses entreprises à immobiliser au maximum leurs flottes de véhicules. Pour les structures mutualisant leurs véhicules, avec un système de gestion de flotte ou d’autopartage, plusieurs scénarios sont envisageables. On vous donne quelques pistes pour assurer l’entretien de vos véhicules durant cette période de confinement. Qu’ils soient utilisés ou non par vos employés.
Mes véhicules en autopartage sont utilisés durant le confinement
Vos salariés sont dans l’incapacité de faire du télétravail et doivent continuer à se déplacer ? Cela reste possible, mais quelques précautions sont à prendre.
Privilégier les ouvertures de véhicules par badge ou smartphone
Réserver son véhicule en ligne et l’ouvrir directement permet à l’utilisateur d’éviter des échanges de clés main à main. Une opération à proscrire au maximum durant cette période de pandémie. Ici, le libre-service prend donc une nouvelle utilité, en plus du gain de temps et de flexibilité pour les employés. Celle de rendre autonome et de limiter au maximum les contacts. Le tout en assurant au collaborateur l’accès à un véhicule.
Désactiver l’option de covoiturage
Si votre système de réservation propose du covoiturage (professionnel ou domicile-travail) désactivez cette option. En effet, les trajets avec deux personnes dans l’habitacle, et donc avec moins d’un mètre entre eux généralement, sont une source de contamination potentielle. Et donc à éviter. Dans le cadre de notre solution d’autopartage e-Colibri™ nous proposons également une option pro/perso. Grâce à celle-ci les utilisateurs peuvent réserver un véhicule en autopartage les soirs et les week-ends. Durant le confinement, toutes les réservations perso doivent être clôturées afin de respecter les restrictions de déplacement sur le territoire.
Entreprise et Coronavirus : quelle mobilité pour mes salariés ?
Vous avez raté notre webinar sur les bonnes pratiques de mobilité à avoir pour assurer la mobilité de ses employés malgré le COVID-19 ? Le replay est à votre disposition !
Organiser des désinfections régulières des véhicules
Là aussi, une mesure qui parait plutôt logique : garantir une propreté maximale des véhicules partagés. Vous pouvez choisir de limiter la prise de réservations sur un nombre plus limité de véhicules afin de vous faciliter la tâche. Retrouvez notre article présentant les bonnes mesures d’hygiène à mettre en place pour votre service d’autopartage.
Mes véhicules en autopartage sont immobilisés
Monitorer l’état des véhicules depuis une plateforme de gestion
Si vous utilisez un logiciel de monitoring pour votre gestion de flotte, celui-ci se révèlera particulièrement utile. Vous pourrez en effet surveiller le niveau de batterie, mais également le niveau d’essence en temps réel (afin de prévoir les pleins). Si un véhicule est en sous-tension vous pourrez ainsi le détecter très rapidement.
Faire rouler les véhicules
Mais attention, pas n’importe comment ! En effet, en plus de n’être qu’efficace qu’à partir de 10 minutes, faire tourner le moteur du véhicule sur place n’est pas vraiment écologique ! Privilégiez donc les trajets sur courtes distances pour faire rouler le véhicule en douceur. Cela permet d’anticiper au mieux la reprise d’utilisation de votre flotte. Cette opération peut être effectuée une fois toutes les semaines. Il faut compter environ un quart d’heure afin de s’assurer du bon fonctionnement des véhicules.
Cette action permet également de maintenir le bon état des différents éléments mécaniques. On pense notamment aux pneumatiques, qu’il faudra veiller à surgonfler en ajoutant de 0,2 à 0,5 bar par rapport à la pression conseillée. En effet, une immobilisation prolongée entraine forcément une perte de pression. Si celle-ci se prolonge pour dépasser un mois, il faudra même envisager d’atteindre 3 voire 4 bars pour éviter des pneus à plat, qui seront ensuite irrémédiablement déformés et donc à remplacer !
Et pour les véhicules électriques ?
Si vous avez des véhicules électriques dans votre flotte, la préconisation principale reste la même : ménager les batteries ! Tout d’abord, il faut mieux laisser le VE en charge le plus souvent possible. En effet, si le véhicule a un niveau de batterie faible durant une trop longue période cela peut l’endommager. Et par conséquent diminuer son autonomie ! L’idéal est de conserver un niveau de batterie compris entre 50 et 75%. Un juste milieu donc. Pour vous faciliter la tâche, des logiciels permettent de remonter automatiquement le niveau de charge des VE. C’est le cas sur notre plateforme de gestion de véhicules en autopartage, e-Colibri™ (voir plus haut).
Désactiver les éléments embarqués
Dans le cas d’une flotte de véhicules connectés, les équipements embarqués installés à bord des véhicules sont peu gourmands en utilisation de batterie. Mais en cas d’immobilisation prolongée, cela peut avoir un impact. Pour l’autopartage, par exemple, les équipements tels que le calculateur embarqué ou le lecteur de badge peuvent être mis en veille ou désactivés durant une période donnée. Cela permet de ménager le niveau de batterie. Étant donné que la flotte n’est plus partagée, cela ne pose pas de problème. Une fois la période de confinement terminée, ils pourront être réactivés en lien avec votre opérateur de service ou directement depuis votre plateforme de gestion de flotte.
Post-confinement : comment préparer un plan de reprise d’activité
1. Anticiper le “retour à la normale”
Il s’agit surtout ici d’avoir des véhicules opérationnels pour le retour des salariés sur site. Pour cela, il faut prévoir à l’avance les recharges éventuelles de batterie, les pneumatiques à gonfler ou à remplacer, etc. Et donc avoir les bons équipements sur site ! Les outils de gestion de flotte peuvent aider à détecter plus facilement les problèmes à pallier sur les véhicules.
2. Communiquer auprès de vos employés
Afin de garantir un fonctionnement optimal de votre flotte, vos salariés doivent être tenus au courant de la remise en service des véhicules et d’éventuelles nouvelles mesures mises en place. Pour ce faire, privilégiez bien sûr les canaux numériques en cette période de télétravail et de distanciation sociale. Les newsletters ou magazines d’entreprise numériques seront des outils parfaits pour diffuser l’information.
3. Profiter de cette période pour revoir la typologie de votre flotte
À horizon 2030, les entreprises auront pour obligation de posséder 50% de véhicules hybrides ou électriques dans leurs flottes de véhicules. Ce renouvellement des flottes se fera graduellement entre 2022 et 2030, tel qu’il est fixé dans l’article 26 A de la loi d’orientation des mobilités. Cette période de confinement peut permettre aux entreprises de faire un bilan et de pouvoir envisager un renouveau en termes de composition de flotte. Ou, si ce n’est pas encore le cas, de proposer des services de mobilité partagée tel que l’autopartage ou le vélopartage, poussant chacun et chacune vers de nouveaux usages de la mobilité.
Tandis que nous vivons une période d’immobilisation, va t-on en profiter pour repenser la manière dont nous nous déplaçons au quotidien ? Alors que la pollution baisse dans les centres-villes et que la nature reprend le dessus, ce confinement et ce ralentissement nous amènent à réfléchir sur “l’après”. Aujourd’hui, il s’agit pour les entreprises de maintenir au mieux leurs flottes et de pouvoir acccueillir leurs collaborateurs efficacement à leur retour. Ou, en cas de continuation d’activité, de garantir à leurs salariés un service le plus sûr possible.