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Véhicules de fonction et mobilité partagée : de l’autopartage pour réduire les coûts en entreprise ?

Autopartage, Règlementation

autopartage et véhicule de service

Dans un contexte économique où l’optimisation des coûts est devenue une priorité pour les entreprises, la gestion du parc automobile représente un levier stratégique non négligeable. Pendant longtemps, les véhicules de fonction ont été considérés comme un avantage incontournable pour les collaborateurs, offrant une solution pratique pour leurs déplacements professionnels et parfois personnels. Cependant, l’augmentation des coûts d’entretien, la pression réglementaire autour des émissions carbone et les nouvelles attentes en matière de flexibilité incitent aujourd’hui les entreprises à revoir leur approche.

Face à ces défis, de nouvelles solutions émergent, notamment la mobilité partagée. Qu’il s’agisse d’autopartage, de location à la demande ou d’autres formes de mutualisation, ces alternatives promettent une gestion plus souple et économique des déplacements professionnels. Mais sont-elles réellement plus avantageuses que le modèle traditionnel des véhicules de fonction ?

Dans cet article, nous analysons les avantages et les inconvénients de ces deux modèles afin de vous aider à faire un choix éclairé, en fonction des besoins et des contraintes de votre entreprise.

I – Les évolutions fiscales à anticiper en 2025

Hausse de l’avantage en nature des véhicules de fonction

À compter du 1er février 2025, le taux forfaitaire de calcul des avantages en nature sur les véhicules de fonction a fortement augmenté, passant de 9 % à 15 % du coût d’achat du véhicule (hors frais de carburant). Concrètement, un véhicule acheté neuf 30 000 € générait auparavant un avantage imposable annuel d’environ 2 700 € ; avec la nouvelle mesure, cet avantage atteint désormais 4 500 €, soit une hausse de près de 67 %.

Conséquences financières :

Le salarié bénéficiaire voit son revenu imposable augmenter considérablement, entraînant potentiellement une hausse d’impôts.

Pour l’entreprise, cela génère des cotisations sociales plus élevées, puisqu’elles sont calculées sur ce même avantage en nature.

Exemple concret :

Un véhicule de fonction thermique acheté 40 000 € coûtera dorénavant un avantage imposable de 6 000 € par an contre seulement 3 600 € auparavant.

Durcissement du malus écologique

En 2025, le malus écologique se renforce : le seuil d’application descend à 113 g/km de CO₂ contre 118 g/km précédemment. Cela signifie que des véhicules jusqu’ici exonérés de malus en seront désormais redevables, entraînant des coûts supplémentaires dès l’immatriculation. De plus, les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), jusqu’ici exemptés du malus au poids sous conditions (autonomie électrique > 50 km), perdent cette exonération en 2025. Seul un léger abattement de 200 kg est maintenu. Ce changement pourrait engendrer des surcoûts importants à l’achat pour les modèles PHEV lourds (SUV, berlines premium…).

Impact financier concret :

Un véhicule thermique ou hybride rechargeable nouvellement soumis au malus pourrait coûter plusieurs milliers d’euros supplémentaires lors de l’achat ou de la mise en circulation.

Taxe annuelle sur les flottes (ex-TVS) revue à la hausse

La taxe annuelle sur les véhicules de société (TVS), désormais intégrée à la nouvelle fiscalité des flottes automobiles, augmente également en ciblant encore plus les véhicules émetteurs de CO₂. Même des véhicules hybrides rechargeables jusqu’ici relativement préservés pourraient voir leur fiscalité annuelle augmenter.

autopartage et véhicule de service

II – La mobilité partagée : une alternative flexible et économique ?

Face aux limites du modèle traditionnel des véhicules de fonction, de nombreuses entreprises explorent des alternatives pour optimiser la mobilité de leurs collaborateurs. Parmi elles, la mobilité partagée s’impose comme une solution prometteuse. Qu’il s’agisse d’autopartage, de location à la demande ou d’autres formes de mutualisation, ces nouvelles pratiques permettent de réduire les coûts, de rationaliser l’utilisation des véhicules et de s’adapter aux évolutions des modes de travail. Mais quels sont les réels bénéfices de la mobilité partagée pour une entreprise ? Quels défis faut-il anticiper avant de l’adopter ?

Qu’est-ce que la mobilité partagée ?

La mobilité partagée regroupe plusieurs solutions permettant aux employés d’utiliser un véhicule uniquement lorsqu’ils en ont besoin, plutôt que de disposer d’un véhicule attitré. Ce concept repose sur l’idée de mutualisation des ressources pour une meilleure efficacité.

Les principales formes de mobilité partagée en entreprise sont :

L’autopartage : mise en commun d’un parc de véhicules accessibles aux collaborateurs via une plateforme de réservation en ligne.

La location courte durée : recours ponctuel à des véhicules loués pour des missions spécifiques.

Le covoiturage d’entreprise : organisation du partage de trajets domicile-travail entre collègues.

Les solutions multimodales : combinaison de plusieurs modes de transport (transports en commun, vélos en libre-service, trottinettes électriques, etc.).

Les avantages de la mobilité partagée pour les entreprises

 

La mise en place d’une solution de mobilité partagée offre plusieurs bénéfices majeurs aux gestionnaires de flotte et aux services généraux :

Réduction des coûts globaux :

Moins de véhicules signifie des économies sur les achats, l’entretien, l’assurance et les frais de stationnement.

Une meilleure utilisation des véhicules permet de réduire le coût kilométrique global et d’éviter les véhicules sous-exploités.

L’autopartage interne peut diviser par deux le nombre de véhicules nécessaires à l’entreprise, selon différentes études.

Une gestion plus flexible et optimisée :

Grâce à une plateforme de réservation, il est possible d’attribuer les véhicules en fonction des besoins réels, évitant les gaspillages.

Les gestionnaires de parc ont une visibilité en temps réel sur l’utilisation des véhicules et peuvent ajuster le parc en conséquence.

En intégrant la mobilité partagée avec d’autres modes de transport, les employés ont plus de choix pour leurs déplacements professionnels.

Un impact environnemental réduit :

Moins de véhicules signifie une empreinte carbone réduite pour l’entreprise.

La mutualisation permet d’encourager l’utilisation de véhicules à faibles émissions (électriques, hybrides) et de limiter les trajets inutiles.

Certaines entreprises optent pour un mix entre autopartage et véhicules électriques pour maximiser leur démarche RSE.

III – Guide comparatif : Véhicule de fonction vs. Mobilité partagée

Le coût total de possession (TCO) d’un véhicule d’entreprise regroupe l’ensemble des dépenses sur son cycle de vie. Il inclut notamment : le coût d’acquisition ou de dépréciation du véhicule (souvent ~40 % du TCO ), les dépenses de carburant (~10–15 % ), les frais d’entretien et de réparations (~20 % ), les primes d’assurance (environ 10 %) et la fiscalité dédiée (TVS, immatriculation, TVA non récupérable, etc., pouvant peser 20–30 % du TCO selon le véhicule ). Avec un parc traditionnel de véhicules de fonction, l’entreprise cumule ces coûts pour chaque voiture attribuée. Or un constat s’impose : une voiture de société reste inutilisée la majeure partie du temps (jusqu’à 95 % du temps à l’arrêt en moyenne). Cela signifie que l’entreprise supporte un TCO élevé pour des actifs qui restent souvent stationnés.

L’autopartage d’entreprise vient bousculer ce modèle en mutualisant l’usage des véhicules entre collaborateurs. Concrètement, au lieu d’attribuer une voiture à chaque salarié (qui resterait inoccupée la plupart du temps), on met en place une flotte partagée que les employés réservent en fonction de leurs besoins. Cette optimisation de l’utilisation permet de réduire le nombre de véhicules nécessaires et donc le coût global. Des études estiment qu’intégrer l’autopartage peut réduire le budget flotte de ~25 à 30 % pour l’entreprise. En effet, chaque véhicule est davantage utilisé, ce qui permet à la flotte d’assurer le même volume de trajets avec environ 30 % de véhicules en moins. Par exemple, le service Zipcar Pro rapporte que grâce à l’autopartage, les entreprises économisent près de 30 % sur leurs frais de mobilité hors flotte (taxis, indemnités kilométriques, locations ponctuelles) et éliminent de 12 à 15 véhicules de leur parc tout en maintenant un usage équivalent.

Tableau comparatif des solutions

Critères

Véhicule de fonction (voiture attribuée)

Mobilité partagée (autopartage, pool, crédit mobilité)

Coût total de possession (TCO)

Élevé – Achat/LLD, entretien, assurance, carburant, taxes… à la charge de l’entreprise.  En moyenne ~6 000 € par an et par véhicule , même s’il roule peu.

Réduit – Coût à l’usage :  Mutualiser les véhicules permet des économies de l’ordre de 30 % du coût de flotte , voire davantage si de nombreux véhicules étaient peu utilisés.

Flexibilité d’utilisation

Fixe – Un véhicule dédié par collaborateur : disponibilité permanente pour l’employé titulaire, mais peu flexible pour l’entreprise (ressource mobilisée même à l’arrêt). Plusieurs passerelles sont aujourd’hui étudiées de façon à pouvoir partager un véhicule attribué.

Flexible – Les employés réservent un véhicule adapté à chaque déplacement (taille, type) , ce qui optimise l’utilisation. En revanche, nécessite une planification (réservation préalable) et la disponibilité peut dépendre de la demande.

Gestion et administration

Simplifiée pour l’utilisateur – Le collaborateur gère son véhicule au quotidien, et l’entreprise gère l’entretien et le suivi administratif de chaque voiture (assurance, maintenance, fiscalité).  Charge administrative élevée en cas de flotte importante (planning des renouvellements, suivi individuel) et difficile de suivre les informations du collaborateur.

Centralisée et optimisée – Outils de gestion de flotte partagée (plateforme de réservation, télématique) facilitant le suivi.  Moins de véhicules = gestion allégée : un système d’autopartage génère des rapports, réduisant la charge administrative. Si service externalisé (autopartage public), l’entreprise n’a plus à se soucier de l’entretien/assurance.

Impact environnemental

Variable – Dépend du nombre et du type de véhicules. Une flotte large de véhicules individuels = empreinte carbone élevée.  Possibilité de verdir la flotte (véhicules hybrides/électriques) mais investissement lourd si appliqué à chaque véhicule.

Bilan amélioré – Moins de véhicules pour les mêmes besoins = moins d’émissions. Facilite l’introduction de véhicules électriques partagés, grâce à l’économie d’échelle : pas de CO₂ direct émis, pas de malus ni de TVS, et –60 à –70 % de coûts de carburant.

Acceptation par les employés

Avantage en nature apprécié – Considérée comme un atout social (statut, confort personnel) toujours important dans notre société. Aide à attirer et fidéliser certains talents.  Toutefois, pour l’entreprise, tous les postes n’en ont pas un réel besoin (risque de sous-utilisation) et certains collaborateurs peuvent préférer une compensation financière.

Changement de culture – Nécessite d’accompagner les salariés pour adopter le partage (formation à la réservation, adaptation des habitudes).  Peut être perçu positivement si bien mis en œuvre : offre une palette de solutions (voiture partagée, budget pour train/vélo…) et une simplicité d’utilisation accrue qui améliorent le bien-être des employés.

Fiscalité & taxes

Imposition du bénéfice en nature – La mise à disposition pour usage personnel est un avantage en nature imposable (~9 % du prix du véhicule par an typiquement).  L’entreprise supporte des taxes annuelles sur les véhicules (basées sur les émissions CO₂ et polluants, ex-TVS), en plus des éventuels malus à l’achat des véhicules polluants qui pourront évoluer.

Incitations fiscales – Les frais de mobilité partagée liés au travail sont des dépenses déductibles classiques.  En cas de crédit mobilité versé en remplacement d’une voiture, il est soumis à l’impôt comme un avantage en nature, mais les dispositifs comme le forfait mobilités durables offrent jusqu’à 500 € exonérés par an pour encourager les modes doux.

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    Recommandations selon le contexte de l’entreprise

    Il n’existe pas de solution universelle : le choix entre véhicules de fonction, autopartage ou un mix des deux dépend de l’utilisation réelle et des objectifs propres à chaque entreprise. Voici quelques recommandations ciblées en fonction de la taille de votre structure :

    Petite entreprise ou start-up (flotte réduite) : Si vous avez peu de salariés et des besoins de déplacement ponctuels, investir dans des véhicules de fonction peut être coûteux et peu rentable. Pour les TPE/PME, il peut être judicieux de ne pas acquérir de voitures du tout et de s’appuyer sur des solutions externes flexibles. Par exemple, une PME technologique a pu éliminer les frais fixes d’une flotte en passant par un service d’autopartage à la demande, offrant à ses employés la flexibilité de réserver un véhicule uniquement lorsqu’ils en ont besoin. Cela évite d’immobiliser du capital et simplifie grandement la gestion. En outre, les collaborateurs voient que l’entreprise investit plutôt dans des outils ou avantages plus directement utiles au quotidien (bonus, remboursement transport en commun, etc.) que dans des voitures stationnées sur le parking. Recommandation : Évaluez le coût annuel actuel de vos déplacements (notes de frais, locations) et comparez-le à un scénario avec 0 voiture détenue + autopartage/location à la demande. En dessous d’un certain seuil de kilométrage total, la solution partagée sera presque toujours gagnante financièrement.

    Entreprise de taille moyenne : Pour une PME/ETI avec une flotte existante modérée (quelques dizaines de véhicules), une approche hybride peut être très efficace. Identifiez les collaborateurs qui roulent vraiment beaucoup (ils pourront conserver un véhicule attitré ou un véhicule de service dédié), et basculez les autres sur un pool de véhicules partagés. Par exemple, vous pouvez garder des voitures de fonction pour les commerciaux faisant du terrain au quotidien, mais proposer aux fonctions sédentaires ou aux managers qui se déplacent moins de réserver une voiture de pool quand nécessaire. Cette stratégie mixte permet de réduire la taille du parc sans nuire à l’activité : certains groupes ont ainsi réduit de 10 à 30 % le nombre de véhicules de leur flotte en adoptant le crédit mobilité ou l’autopartage pour une partie de leurs salariés. Recommandation : Menez un audit d’utilisation de vos véhicules sur une année. Classez les véhicules par kilométrage annuel et taux d’utilisation. Vous pourrez ainsi déterminer un noyau dur de véhicules indispensables et repérer ceux qui pourraient être supprimés grâce à une meilleure mutualisation. Pour ces derniers, envisagez une solution d’autopartage interne ou via un prestataire.

    Grande entreprise (flotte importante) : Les grandes entreprises disposant de centaines de véhicules ont le plus à gagner d’une optimisation via la mobilité partagée. À cette échelle, mettre en place une plateforme d’autopartage interne (ou de crédit mobilité généralisé) peut générer des économies substantielles en euros absolus, et un impact environnemental très visible. De plus, les grands groupes sont souvent soucieux de leur image RSE : montrer qu’on a réduit de X % sa flotte et ses émissions grâce à un nouveau plan de mobilité est très positif. Recommandation : Profitez de la taille pour internaliser un service d’autopartage sur vos sites principaux. Par exemple, dédiez une flotte de pool dans chaque grande agence, accessible via une app maison pour vos collaborateurs. Cela améliorera le taux d’utilisation global des véhicules (donc le ROI de chaque véhicule acheté/loué) et vous permettra potentiellement de mutualiser entre sites si les déplacements inter-villes s’y prêtent. N’hésitez pas à sensibiliser les collaborateurs à l’impact financier et écologique de la flotte auto, pour encourager l’adhésion. Les grands groupes comme Sanofi, Axa ou L’Oréal ont déjà franchi le pas en remplaçant une partie de leurs voitures de fonction par des solutions de mobilité partagée, avec à la clé jusqu’à 30 % de véhicules en moins dans le parc et une baisse proportionnelle des coûts.

    étude de cas autopartage

    De l’importance de l’usage réel des véhicules…

    Collaborateurs à déplacements fréquents/intensifs : Si certains salariés parcourent de très nombreux kilomètres chaque année (par ex. >20 000 km), le véhicule de fonction ou de service classique reste souvent pertinent. À partir d’un certain volume d’utilisation, le coût à l’usage de la voiture individuelle devient inférieur à des solutions partagées (qui factureraient chaque km ou chaque heure). De plus, l’aspect praticité (matériel à transporter en permanence, visites clients quotidiennes dans des zones mal desservies…) justifie un véhicule dédié. Recommandation : Conservez des véhicules pour ces « grands rouleurs », mais envisagez de verdir leur voiture lors des renouvellements (un hybride ou électrique aura un coût à l’usage encore plus avantageux sur un gros kilométrage, et ils amortiront l’investissement plus vite).

    Déplacements occasionnels/périodiques : Pour les collaborateurs qui ne se déplacent qu’épisodiquement (quelques rendez-vous extérieurs par mois, formations, missions ponctuelles), une voiture attitrée est rarement justifiable. Un véhicule de fonction parcourant moins de ~10 000 km par an est considéré comme sous-utilisé. Dans ce cas, l’entreprise a tout intérêt à le retirer de sa flotte et à proposer une alternative : pool de voitures partagées, utilisation de taxis/VTC, remboursement des kilomètres réalisés sur le véhicule personnel ou passage au crédit mobilité. Recommandation : Fixez-vous un seuil de rentabilité (par ex. 10 000 km/an ou 2 jours de sortie par semaine) en deçà duquel vous n’attribuez pas de véhicule permanent. Pour les personnes sous ce seuil, proposez un pack mobilité : par exemple, adhésion à un service d’autopartage + prise en charge des trajets professionnels à la demande. Cela couvrira leurs besoins à moindre coût. En communiquant bien sur le fait qu’une voiture peu roulante coûte très cher à l’entreprise pour rien, vous pouvez obtenir l’adhésion des salariés concernés – d’autant plus s’ils y gagnent en liberté de choix mode de transport.

    …à l’analyse de la localisation géographique et d’accessibilité.

     

    En zone urbaine ou péri-urbaine : L’environnement urbain se prête particulièrement à la mobilité partagée. D’une part, la disponibilité d’alternatives (transports en commun performants, services d’autopartage en libre-service, covoiturage, vélos/scooters en free-floating…) y est élevée, ce qui réduit le besoin d’un véhicule individuel. D’autre part, la contrainte du stationnement et les restrictions (ZFE, embouteillages) rendent la voiture personnelle moins pertinente en ville. Recommandation : Si votre entreprise est située en centre-ville ou banlieue bien desservie, envisagez de réduire drastiquement votre flotte de fonction. Incitez plutôt vos employés à utiliser les transports doux pour venir au travail (abonnements remboursés, FMD) et mettez à disposition une flotte partagée de quelques véhicules pour les sorties nécessaires en journée. Vous pouvez par exemple réserver des véhicules en autopartage auprès d’un opérateur local pour vos employés (plutôt que d’en posséder). L’objectif est de mutualiser au maximum car en ville un véhicule passe plus de temps au parking qu’en mouvement. En bonus, vous économiserez sur les places de stationnement ou garages.

    Sites ruraux ou mal desservis : À l’inverse, dans des zones éloignées des transports en commun, la voiture individuelle reste parfois le seul moyen efficace. Si vos locaux sont à la campagne ou en périphérie sans alternative, vos salariés auront souvent besoin d’une voiture pour leurs déplacements pros et pour venir travailler. Ici, supprimer totalement les véhicules de fonction pourrait pénaliser la mobilité des équipes. Recommandation : Conservez une base de véhicules suffisante pour garantir la mobilité de tous. Cependant, même en contexte rural, l’autopartage interne peut fonctionner : au lieu d’une voiture par personne, vous pouvez mettre en place une pool de véhicules partagés à l’échelle du site. Par exemple, 5 voitures en autopartage pouvant être utilisées par 20 employés en téléchargeant une appli. Cela impose de planifier le partage, mais si tout le monde ne se déplace pas en même temps, ça peut largement suffire et vous fera économiser l’entretien et le renouvellement de 15 voitures en moins. Pensez aussi au covoiturage interne pour les trajets domicile-travail : en zone peu dense, c’est un complément intéressant pour réduire le nombre de voitures utilisées chaque jour (il existe une option dans notre Market Place pour cela).

    Plusieurs implantations géographiques : Si votre entreprise dispose de plusieurs sites (agences, usines, bureaux régionaux), la stratégie de mobilité peut être adaptée localement. En ville dense, pas de véhicule de fonction et tout en partagé ; dans des antennes plus isolées, maintien de quelques véhicules. Recommandation : Évaluez les spécificités locales : distance moyenne des rendez-vous, offres de mobilité disponibles autour du site, profil des employés (urbains/non urbains). Vous pourriez déployer une politique différenciée : par exemple, offrir un crédit mobilité aux salariés du siège parisien (qui ont plein d’options de transport), mais conserver une flotte allouée pour ceux de l’entrepôt logistique en zone industrielle. L’important est de rester flexible et d’ajuster le mix de solutions en fonction du terrain.

    rse autopartage

    Objectifs de responsabilité sociale (RSE) et de durabilité

    Entreprise engagée dans une démarche RSE forte : Si la réduction de l’empreinte carbone fait partie de vos priorités stratégiques, la mobilité partagée est un allié de choix. En diminuant le nombre de véhicules et en incitant à des modes doux, vous agissez directement sur vos émissions de GES. De plus, vous montrez l’exemple en matière d’innovation durable auprès de vos parties prenantes. Recommandation : Intégrez la transition de mobilité au plan d’action RSE. Par exemple, fixez-vous un objectif chiffré (« réduire de 20 % les km parcourus en voiture individuelle sur 3 ans ») et communiquez en interne sur l’impact positif (moins de CO₂ émis, contribution aux objectifs climatiques nationaux, etc.). Vous pouvez également verdir le parc existant en parallèle (véhicules électriques ou hybrides rechargeables) pour les autos qui resteront indispensables. Le tout permettra d’améliorer votre bilan carbone et pourra être valorisé dans votre reporting extra-financier. N’oubliez pas d’associer les salariés à cette démarche (sensibilisation à l’écoconduite, ateliers de présentation des nouvelles solutions de mobilité…). Un projet bien expliqué sera mieux accepté et même fédérateur en interne.

    Entreprise à priorité financière court-terme : Si votre principal objectif est la réduction des coûts immédiate plus que l’image environnementale, il faut tout de même noter que les deux peuvent aller de pair. Beaucoup de mesures écolos (moins de voitures, plus de trajets optimisés) se traduisent par des économies sonnantes. Recommandation : Attaquez-vous en priorité aux sources de dépenses élevées de votre flotte : leasing de véhicules très peu utilisés, frais de taxi qui explosent, remboursement kilométrique abusif… Ce sont souvent aussi les points les moins efficaces écologiquement. En rationalisant (par exemple via un service d’autopartage central qui évite de multiplier les taxis), vous réduirez vos coûts et votre empreinte. Même si la RSE n’est pas votre moteur principal, profitez des incitations existantes (subventions possibles pour installer des bornes de recharge, bonus écologiques à l’achat d’électriques, etc.) qui améliorent le ROI de ces actions. Et pourquoi ne pas communiquer malgré tout sur les aspects positifs pour l’image de marque ? Réduire les gaspillages et optimiser les déplacements est généralement bien perçu par vos clients et partenaires, au-delà du simple discours financier.

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    Conclusion

    Face à la hausse généralisée des coûts, à l’évolution des réglementations fiscales et à la montée en puissance des enjeux environnementaux, les entreprises doivent aujourd’hui repenser en profondeur leur gestion de flotte automobile. L’opposition traditionnelle entre véhicules de fonction individuels et solutions de mobilité partagée n’est plus seulement une question de préférence organisationnelle, mais bien un enjeu stratégique majeur, avec des conséquences financières et environnementales immédiates.

    Comme nous l’avons analysé tout au long de cet article, la mobilité partagée, notamment sous forme d’autopartage interne ou de crédits mobilité, présente aujourd’hui des avantages clairs en termes d’optimisation des coûts : réduction du nombre de véhicules, baisse du coût total de possession (TCO), économies fiscales importantes, et diminution des dépenses opérationnelles liées à l’entretien et au carburant. Cette optimisation économique va de pair avec une amélioration tangible du bilan environnemental de l’entreprise, permettant de répondre efficacement aux objectifs RSE et aux contraintes réglementaires croissantes.

    Cependant, cette transition ne s’improvise pas : elle suppose d’abord une analyse fine des besoins réels des collaborateurs (fréquence et nature des déplacements, localisation des sites, disponibilité des transports alternatifs), une bonne anticipation des évolutions fiscales, ainsi qu’un accompagnement humain efficace pour assurer l’adhésion des équipes concernées. La clé du succès réside en effet dans la souplesse et l’agilité de votre stratégie : en combinant judicieusement véhicules dédiés pour les besoins intensifs, autopartage pour les usages ponctuels, et crédit mobilité pour responsabiliser et autonomiser les collaborateurs, vous tirerez pleinement parti des avantages de chaque approche.

    À l’aube des transformations à venir, l’anticipation devient essentielle : surveiller attentivement les évolutions réglementaires, intégrer pleinement la fiscalité à votre réflexion stratégique, et adapter constamment votre flotte aux réalités de terrain sont autant de leviers de compétitivité pour votre entreprise. En faisant preuve d’anticipation et en privilégiant la mobilité responsable, vous assurez non seulement une meilleure maîtrise budgétaire, mais vous positionnez aussi comme une entreprise innovante, agile et attractive auprès de vos collaborateurs et partenaires.

    Pour toute question ou information supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous invitons également à rejoindre le Lab’ et à continuer à collaborer avec nous pour transformer la mobilité durable.

    À très bientôt pour de nouvelles innovations avec Mobility Tech Green !

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